Différentes approches et techniques ostéopathiques


Depuis sa fondation en 1874, l'ostéopathie a beaucoup évolué même si les principes de l'ostéopathie restent valables.

Les techniques manipulatives ont évoluées au cours des années et ont été codifiées d'une manière plus rationnelle mais elles ont aussi été développées grâce à l'apparition de nouveaux courants comme par exemple l'ostéopathie crânio-sacrée apportée par William Garner Sutherland.

Les techniques manuelles proposées par l’ostéopathe ont pur but de corriger les perturbations mécaniques qui altèrent la fonctionnalité du corps humain. Ces perturbations sont désignées sous le nom de « Dysfonction somatique ». Sous la main, le praticien va les rechercher selon plusieurs critères : une perte de mobilité, une sensibilité pour le patient, une asymétrie, et une modification des tissus.

Aujourd'hui, on distingue différentes parties dans les techniques ostéopathiques qui constituent la boîte à outil de l'ostéopathe. Lors de la prise en charge d’un patient, l’ostéopathe utilise différentes techniques en fonction du morphotype du patient et de ce que le praticien retrouve sous ses mains. Plusieurs approches sont donc utilisées au sein d’une même consultation.

 

L'approche structurelle :

Elle s'intéresse aux éléments osseux, articulaires et musculaires du corps. Elle est fondamentale dans la pratique ostéopathique.

L'approche structurelle est souvent résumée aux manipulations rapides qu'on appelle Manipulations HVBA (haute vélocité et basse amplitude) ou plus vulgairement « thrust ». Concrètement, l'ostéopathe va amener en douceur l'articulation qu'il souhaite manipuler jusqu'à atteindre ce qu'on appelle la « barrière motrice », puis le thérapeute effectue un thrust afin de « surprendre » le système nerveux. Ainsi par action réflexe, la mobilité retrouvée de l'articulation va libérer l'ensemble de la zone. Cette manipulation est totalement indolore. Elles sont souvent retenues pour le bruit articulaire qui peut potentiellement en résulter, ce « crac » qui ne correspond qu’à une cavitation dans l’articulation, c'est-à-dire un dégagement gazeux. Mais il faut savoir que l'ostéopathe dispose de toute une série de techniques permettant de traiter le système ostéo-articulaire et il est évident qu'il n'utilisera pas  de techniques de thrust dans certains cas comme chez une personne âgée ostéoporotique ou encore un nourrisson. Il peut ainsi effectuer un travail articulaire sur les segments dont la mobilité est altérée.

L'approche structurelle contient aussi des techniques d'énergie musculaire ou techniques de Mitchell. Comme leur nom l'indique, ce sont des techniques qui vont utiliser l'énergie musculaire du patient lui-même pour amener une correction de la dysfonction en douceur... Le principe : Les muscles font le lien entre les différents segments osseux et permettent la mobilité du corps par le biais des articulations. Ainsi, il est possible d'utiliser ces muscles pour agir sur les structures ayant une mobilité réduite en utilisant une force généralement très faible. Pour ce faire, il suffit de demander au patient une légère contraction contre résistance (c'est-à-dire contraction du patient et contre appui du praticien) selon un axe précis qui dépend de l'articulation à corriger.

 

L'approche crânio-sacrée :

Elle prend en compte les différents éléments qui composent le crâne à savoir les os avec les sutures et la probable existence d'une « mobilité » entre ces os, les muscles, mais aussi les membranes contenues dans le crâne appelées membranes de tensions réciproques et les sinus veineux contenues à l'intérieur de ces membranes. Le but des techniques crâniennes est d'obtenir une liberté de mouvement du crâne avec un relâchement tissulaire. De plus, il existe un lien entre le crâne et le sacrum ne serait-ce qu'anatomiquement avec une membrane appelée la dure mère qui relie le crâne au sacrum. Ainsi un déséquilibre au sacrum entraînerait un déséquilibre crânien et vise versa, il sera donc nécessaire de ne pas séparer ces deux entités.

 

L'approche viscérale :

Le travail des viscères incluse les viscères du ventre mais également tous les autres comme par exemple le cœur, le poumon, la vessie, l’utérus…etc. Il est difficile de concevoir qu’on puisse travailler sur ces organes, c’est la raison pour laquelle nous travaillons en projection et en détendant les tissus aux pourtour dans le but d’avoir une action sur l’organe en question.

Il est bon de préciser que l’ostéopathie ne traite pas les problèmes organiques, ainsi même si nous pouvons travailler sur le foi ou l’estomac, en cas de pathologie médicale il est indispensable de comprendre que la prise en charge doit être médicale, l’ostéopathie peut dans certains cas aider mais n’est pas prioritaire.

Vous vous êtes déjà probablement demandé pourquoi quand vous allé chez l’ostéopathe pour un mal de dos, il vous travaillait le ventre, ceci a plusieurs raisons, par exemple, il est aisé de comprendre qu’un nœud devant au niveau du ventre va tirer dans le dos ainsi il serait abhérent de travailler le dos sans avoir détendu les tensions antérieures au préalable. De plus, il existe des lien neurologiques entre les vertèbres et les viscères, en effet,  entre chaque vertèbre partent des nerfs qui vont innerver les viscères, parfois le cerveau peut se tromper  et donner une douleur par exemple dans le dos alors que la cause est viscérale, c’est le réflexe somato viscéral.

 

L'approche fonctionnelle :

Elle se base sur des techniques fasciales : les fascias correspondent aux tissus conjonctifs qui enveloppent les muscles, les ligaments, les viscères mais aussi le système nerveux... C'est en quelque sorte un papier célophane qui enveloppe chaque muscle, chaque viscère.. etc et tous ces papiers célophane appelés fasciae sont liés entre eux, ainsi il permet des plans de glissement entre les différents éléments. En cas de lésion cicatricielle, ou de dysfonction présente depuis longtemps, ces tissus vont perdre en mobilité et faire comme un nœud ou un pli qui va tirer, ceci peut ainsi induire des douleurs et parfois même à distance.

 

Le TOG ou traitement ostéopathique général

Il doit son fondement à John Martin Littlejohn. Le TOG est une méthode à visée diagnostique et thérapeutique prennant le corps dans sa globalité. Le TOG repose sur des postulats appelés les 3 R.

  • Routine : John Wernham qui développa l'aspect biomécanique du TOG disait que la routine est « la matière même de notre pratique. Non pas une monotonie sans fin ni sens n'offrant que limitation mais une activité résolue toujours à la recherche du plus haut niveau de réussite ».
  • Rythme : l'application de mouvements rythmés mobiliser les éléments liquide du corps à savoir le sang, la lymphe, liquide céphalo-rachidien etc et mobilise les tissus et tout ceci de façon la moins traumatique possible. I est dit qu'« une fois la routine bien établie, le monde du rythme s'impose presque de lui-même ».
  • Rotation car « tous les mouvements du corps sont des cercles ou des modifications ou des modifications de cercles ». Cette notion de rotation se retrouve à travers les mouvements des articulations de grand nombre d'articulations tels que les épaules, la hanche mais aussi la mâchoire et bien d'autre.

Marie Messager
Ostéopathe à Nandy, proche de Savigny le Temple
Seine et Marne - 77


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